Le projet de Benoît Hamon a obtenu la majorité lors du second tour de la primaire du parti socialiste le 29 janvier 2017.
Des sujets de discordes
Mais au-delà de projets emblématiques comme le revenu universel d’existence ou la légalisation du cannabis, le frondeur socialiste marque aussi sa différence par rapport à sa famille politique sur la question de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Il y est en effet opposé, déclarant lors du dernier débat télévisé le 25 janvier que « ce chantier crée plus de discorde et de désordre qu’il n’apportera de perspectives économiques« , ce dont les écologistes comme Dominique Voynet sont convaincus.
Prise en compte de l’écologie
Il souligne notamment les études du ministère de l’Environnement et estime qu’il est temps de trancher sur le sujet.
Sur le site de sa candidature, il remet en cause la légitimité du référendum de juin 2016 qui a été selon lui organisé de manière biaisée en faveur du oui.
Lettre ouverte
Cependant les critiques quant à sa prise de position ne manquent pas de rapidement se faire sentir. Le 30 janvier 2017, au lendemain du résultat de la primaire, Le président du Conseil départemental de Loire-Atlantique, Philippe Grosvalet, met en garde le candidat à la présidentielle.
Il lui demande de respecter le vote démocratique local qui a attiré près de 500 000 votants dont 55% en faveur du projet de transfert de l’aéroport. Il demande à Benoît Hamon de reconsidérer sa position et de prendre la mesure des enjeux de ce dossier.
Une divergence supplémentaire au sein de la gauche qui risque de ralentir le rassemblement tant souhaité, d’autant plus que ce sujet obtiendrait plus de soutien dans les autres familles politiques comme le Modem ou l’UDI avec par exemple l’opposition du sénateur maire Joël Guerriau à la construction de ce nouvel aéroport.